En succédant à Jean-Pierre Gourvec, Magali s’est implicitement engagée à faire vivre la collection de livres refusés par des éditeurs qui trouvent refuge sur les étagères de la très singulière bibliothèque de Crozon.
Après l’engouement des débuts, l’enthousiasme des auteurs en mal de publication s’est estompé et le rayonnage accueillant a été peu à peu laissé à l’abandon.
Revenue sur les lieux de son enfance, Delphine, jeune cadre dynamique de l’édition, entraîne Frédéric, son amoureux, à la découverte de cet endroit insolite.
Publié grâce à l’accompagnement intensif de sa compagne, Frédéric reste un écrivain non reconnu et il ne peut que comprendre la démarche désespérée de certains pour tenter leur chance d’être lus.
Dans cet esprit de compassion, Delphine et Frédéric empruntent quelques textes et découvrent, surpris, un roman qui les tient en haleine. Henri Pick, ancien pizzaiolo du village, en serait l’auteur. Personne, et surtout pas sa femme ou sa fille, n’aurait imaginé que cet homme discret ait pu un jour se mettre à l’écriture, et construire une œuvre que tous s’accordent à reconnaître de grande qualité. L’adhésion immédiate du milieu littéraire suivi par le public, laisse perplexe Jean-Michel Rouche, critique littéraire aguerri mais mis depuis peu au placard. Dès lors, il n’aura de cesse d’élucider « Le mystère Henri Pick ». L’aurez-vous résolu avant lui ?
De l’auteur au lecteur en passant par l’éditeur, le critique, le représentant, le libraire, le et la bibliothécaires…David Foenkinos brosse, à travers ses personnages, un portrait de chacun des maillons de la « chaîne du livre ». Attachants ou agaçants, aucun de ceux que nous rencontrons et qui se croisent, se perdent ou se (re)trouvent dans cette histoire savamment enchevêtrée, ne laissera le lecteur indifférent. Une histoire de livre dans le livre qui a sans doute autant amusé l’auteur que le lecteur pourrait s’y amuser.