“On est toujours la vieille ou le vieux de quelqu’un. Autant s’y préparer” déclare l'autrice.

70 ans soudain : une contrée nouvelle, la vieillesse. Et une vie nouvelle, la vieillesse.

Laure Adler se reconnaissant d’un certain âge qu’elle n’a pas particulièrement vu arriver, partage ses observations et ses questionnements sur cette réalité : la sienne aujourd’hui, celle d’autres hier et demain.

Comment d’autres ont-elles, ont-ils, approché ce rivage ? L’autrice est ici essayiste, dans une écriture cependant très intimiste, tant dans la relation de ses rencontres que dans le partage des informations recueillies sur le sujet qui anime son récit. Car il s’agit bien d’un récit, animé de témoignages d’êtres réels ou de fiction qui ont connu ou côtoyé la vieillesse, ses bonheurs, ses douleurs, ses faiblesses mais sa force aussi.

Avec Laure Adler nous croisons ainsi Marguerite Duras, Agnès Varda, Edgard Morin, Pierre Soulages et plusieurs autres. Parmi ces autres, en EHPAD*, Léonie, que la présence du chorégraphe et danseur Thierry Thieû Niang éveille. En EHPAD* aussi la mère de l’autrice et toutes celles, tous ceux qui accompagnent chaque jour les Vieilles et les Vieux (ces mots vrais tiennent à coeur à l’autrice ) qui y séjournent, y demeurent.

Quelque soit notre âge, ce voyage au pays de la vieillesse aux multiples visages nous parle aussi...de nous.

Grasset, 2020

* Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes