A la fin de Dans la forêt, nous avions laissé Nell, Eva et le bébé isolés, livrés à un avenir incertain.
Nous les retrouvons dans Le temps d’après dans cette même forêt. Les deux jeunes femmes ont appris à vivre seules dans la nature, à respecter la forêt et ses habitants tout en tirant les ressources nécessaires à leur survie. Le bébé, Burl, a quinze ans, il est le narrateur de cette vie sauvage. Bercé par les contes et les histoires sur « la vie d’avant » dont lui ont parlé Nell et Eva, il évoque ses tourments et ses interrogations sur la vie, sur les gens qui pourraient vivre ailleurs et qu’il souhaite ardemment rencontrer malgré les réticences de celles qu’il appelle ses mères.
J’ai particulièrement apprécié le langage que les trois personnages ont inventé et que Burl utilise tout au long du récit. La traduction est particulièrement brillante pour restituer ce langage de façon si fidèle et élégante. L’invention de cet idiolecte est expliquée à la fin du livre par l’autrice.