Ses petites proses de tranches de vie finissent par des phrases qui tombent comme des couperets.

Fabienne Swiatly met en lumière « Les invisibles » comme on aime à les nommer, les gens de peu, ceux qui galèrent au quotidien, le frigo vide avant la fin du mois, la violence de la rue, ceux qui réclament du travail pour tous.

Extraits

« Personne ne sait que j’habite dans ma voiture, je me suis garée loin de mon quartier pour ne pas être reconnue »

« Gamin j’ai été placé, jugé, maltraité, observé de près puis jeté à la rue. Et après on me demande de faire mes preuves »

« On me propose des ateliers de confiance en soi. Va nourrir tes gosses avec ça. »

« La pauvreté t’oblige à devenir roi. Roi de la débrouille »