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Si la production cinématographique de l’Uruguay reste limitée, elle n’en demeure pas moins riche avec des films qui ont réussi à s’imposer sur la scène internationale comme l’excellent Whisky de Juan Pablo Rebella.

 Dans La Demora , sorti en 2012 et traduit par le « Retard », on suit la vie de Maria, couturière qui élève seule ses trois enfants et s’occupe aussi d’Augustin, son père, atteint de la maladie d’Alzheimer. Dans leur petit appartement vétuste, ne pouvant compter que sur les maigres revenus de Maria, la famille vit chichement.

Fatiguée, ne recevant aucune aide de sa sœur et voyant son père perdre ses repères un peu plus chaque jour, Maria décide de le placer dans un foyer. Mais les places sont rares et réservées aux personnes « vraiment démunies » lui répond l’employé lorsqu’elle dépose son dossier.

Désespérée, Maria prend alors la décision terrible d’abandonner son père.

Dans cette chronique familiale en forme de critique sociale, on retient notamment la grande justesse de l’interprétation, comme celle de l’acteur non professionnel jouant le père, mais aussi l’atmosphère lourde et confinée parfaitement retranscrite par les plans resserrés de la caméra.

La Demora dérange, repousse ou bouleverse mais ne peut pas laisser indifférent. Drame universel mais qui évite soigneusement tout pathos, le film interroge chacun de nous, à la manière de Amour de Micheal Haneke , sur son rapport à la vieillesse, à la maladie, à la dignité...

 

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