Dans ce roman d'anticipation paru en 2004, Jean-Christophe Rufin exprime sa vision d'un monde à venir, avec la science d'un homme de terrain humanitaire et politique. Douze ans plus tard, actualité internationale et discours transmis par nos médias présentent des similitudes troublantes avec Globalia, dont la devise est : « Liberté, sécurité, prospérité ».
Histoires d'amour, d'amitiés, de trahisons, personnages romantiques et stratégies politiques, civilisation anti-jeunes et pro-loisirs, tous ces « ingrédients » procurent à la fois plaisir de lecture et objets d'inquiétude.
Extrait : « La plus grande menace sur la liberté, c'est la liberté elle-même. Comment défendre la liberté contre elle-même ? En garantissant à tous la sécurité. La sécurité, c'est la liberté. La sécurité, c'est la protection. La protection, c'est la surveillance. La surveillance, c'est la liberté. »
Le fil conducteur des ouvrages de Jean-Christophe Rufin, essais ou romans, est ainsi défini dans la post-face de Globalia : « la rencontre entre les civilisations et les malentendus, les espoirs, les violences qui en procèdent ». Il ajoute : « S'agissant du futur, un roman peut tout au plus contribuer à ce que le lecteur conserve une défiance légitime. Les avenirs radieux, quels qu'ils soient (…) sont à accueillir la tête froide ».
Commentaire d'un jeune lecteur : « Un bon bouquin à suspens, clone moderne et complémentaire de « 1984 »(de Georges Orwell), représentation à la fois exagérée et très fidèle du monde actuel, de très bonnes idées. »