Au Balto, le café de ses parents, au cours des nombreuses fêtes qui s’y déroulent, la jeune Mathilde vibre au son de l’harmonica de son père sans se douter qu’elle vit ses derniers moments d’insouciance.
Bientôt, les premiers mots inconnus et menaçants résonnent aux oreilles de Mathilde : tuberculose, bacille, tubard… Son père est malade, bientôt suivi par sa mère et la vie de la famille vole en éclats. Dans la France des années 50, la tuberculose fait encore peur, les clients désertent le café et la Sécurité sociale, réservée aux salariés, ruine les derniers espoirs de la famille. Les parents finissent par être admis au sanatorium et Mathilde s’emploie de tout son être à garder cette famille hors de l’eau quitte à s’y noyer elle-même…
Portrait de femme original sur un épisode peu connu de la France des années 50 et les conditions de vie des personnes atteintes de tuberculose, ce roman captive par la fluidité de l’écriture de son auteur, Valentine Goby. Les mots rebondissent, s’enchaînent, s’accélèrent et entraînent le lecteur dans un tourbillon d’émotions. L’histoire est sombre et dure, mais la pugnacité de la jeune héroïne force notre admiration surtout en sachant que c’est une fiction inspirée d’une histoire réelle.