L’échelle de Jacob / Ludmila Oulitskaïa
« Je ne connais personne qui ait eu avec elle une relation anodine. Elle mettait tout le monde sens dessus dessous ». Ces mots prononcés par une inconnue pendant les obsèques de sa grand-mère surprennent à peine Nora.
De Maroussia Mourlyka (qui avait sans doute plus de 80 ans : mais qui le saura jamais ?) elle garde aussi le souvenir d’une âme forte et ô combien libre !
De la chambre de son aïeule, Nora emporte les livres qu’elles ont partagés et une malle de papiers (infestée de punaises) qu’elle se promet de trier. Un paquet de lettres y sont précieusement conservées…
« La malle en osier » récupérée en 1975 ouvre la large fresque familiale dans laquelle l’auteure nous entraîne. De nombreux chapitres, tous repérés dans le temps parfois remonté, scandent cette saga familiale.
Avec Nora, nous passons de la correspondance de ses Grands-Parents en leurs jeunes années, car c’est de cela qu’il s’agit en partie dans cette malle à histoires, à son quotidien de jeune femme de 32 ans - au début du récit - animé par son fils Yourik.
Dans ce roman, les êtres sont parfois aussi bousculés par leurs proches que par leur traversée de l’Histoire d’un pays en Révolution.
Ludmila Oulitskaïa conte et confie ici une part de sa propre histoire familiale.
Lecture en cours d’un passionnant roman fleuve en partie épistolaire …