Ce soir là, Zâl, jeune slacker (funambule sur sangle), fait une fois de plus frissonner ses fans. Mais ce soir là, la vie du jeune homme prend un imprévisible tournant : Andras et Téa entrent dans son univers. Le passé avec le premier, l’avenir avec l’autre font irruption dans son quotidien.
L’homme au long manteau qui s’est fait déposer dans le lieu insolite où le jeune homme évolue avec ses oiseaux n’est pas là par hasard. La très jeune femme qui s’offre à lui dès le premier soir l’intrigue et l’attire tout autant.
S’ouvre alors pour notre trio un véritable “road movie” * car Zâl, qui vit dans une camionnette, et déambule au gré de ses envies, a accepté de conduire Andras en Hongrie. Téa, en fugue, les accompagne. Et le lecteur est lui-même du voyage.
Un voyage d’Histoire, de littérature, de musiques et d’histoires.
Sur la route vers ses origines, Andras évoque les soubressauts de l’Histoire qu’il a traversés dans son pays de naissance : dictatures et révolutions muselées qui l’ont conduit à s’exiler.
Dans cette Histoire il y a ses histoires et ceux qui les ont peuplées : son père Attila, facteur d’orgue, interdit d’exercer son art ; des amis malmenés pour leurs convictions de fraternité et de liberté ; et Tina…
Andras partage aussi avec ses jeunes compagnons les musiques et les mots qui l’ont construit et tenu éveillé. Pour le lecteur ce sont également des découvertes d’écritures et des respirations poétiques que l’on pourra avoir envie de prolonger.
Au fil de ce périple, si les tensions et les dissensions affleurent, voire éclatent, la bienveillante curiosité des uns pour les autres les apaisent.
A Budapest, terme choisi du voyage partagé, le cercle s’agrandit. “La paix de la nuit des enfants qui dansent” peut s’installer. Mais au-dehors, dans la rue, à la gare, d’autres êtres aspirent à un accueil solidaire.
* genre cinématographique mettant en scène des aventures se déroulant au fil d’un voyage
Auteur de poésie, de romans, dont l’emblématique Matin Brun, Cheyne, 1998, Franck Pavloff est le président du jury de la 1ère édition du Grand prix D’Encre et de Gard