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Le ciel par-dessus le toit / Natacha Appanah

S’ouvrant sur un poème de Loup, comme en miroir du poème de Verlaine porté en titre, ce roman tumultueux nous bouscule.

Loup : “ah ben celui-là il porte bien son nom " commente le policier face au jeune homme arrêté pour délit routier.

Lundi matin mais ceci n’est pas le début” nous prévient le premier chapitre puis le quatrième, soudain “Des années auparavant, peut-être le début

Se met alors en place un long “flashback”, comme au cinéma. Retour sur la vie avant Phénix, avec Phénix et Paloma, et après Paloma. Une vie de famille aussi unie que déchirée.

Enfant modèle bien trop modelée, Eliette devient un jour, violemment, irrémédiablement, Phénix.

Et de Phénix sont nés Paloma et Loup. Quelle place pour soi aux côtés d’une mère si insaisissable ? Quelle mère peut-on être pour Loup, dont sa soeur observe : “ Quand on lui parle, à Loup, il vous regarde dans les yeux mais souvent il ne vous entend pas” ?

De sa soeur évadée du cocon/carcan familial, Loup a retenu “Je reviens très vite te chercher” et ne s’explique pas la longue, trop longue, attente qu’elle lui impose.

Dans la famille que nous conte Natacha Appanah, les mots et les gestes d’amour font bien des détours : la Maison d’arrêt où va transiter Loup, 17 ans, devenu un temps N° d’écrou 16587, est un de ceux-là.

 

Gallimard, 2019