Il est des choses qui ne devraient pas arriver. La narratrice vit une histoire d'amour libre avec son compagnon. Pas de vie commune, pas d'envie d'enfant, pas de contrainte. Elle « a une carrière ». Mais voilà qu'elle tombe enceinte : « une goutte de vie échappée du néant ».
Alors commence un parcours de tergiversations, de doutes, de troubles, de mal-être. Garder un enfant seule ? Avorter ? Avorter parce qu'avoir un enfant est égoïste ? parce que le père n'en voudrait pas ? Le garder parce qu'il est là ? Qu'il a bougé ?
Pour ou contre l'avortement, Oriana Fallaci ne prend pas les choses sous cet angle. Elle raconte la difficile histoire de la maternité quand elle n'est pas évidente. Quand la seule a pouvoir prendre une décision, la mère, ne sait pas ce qu'elle veut et que l'entourage s'en mêle.
Ce roman ressemble plus à un cri. Un long cri du cœur, un texte qui sort des tripes. Entre amour et désespoir, rébellion et réflexion, la narratrice passe par tous les états et justifie tous les choix qu'une femme peut faire. La quatrième de couverture finit sur cette phrase : « C'est aussi un livre qui aidera les hommes à comprendre » et c'est peut-être vrai tant l'auteur sait transmettre ses émotions les plus compliquées dans un style simple, abordable et poignant.
La biographie wikipédia d'Oriana Fallaci
Un site bien plus complet (en italien)