Deux sœurs trentenaires que l’âge et la vie ont éloigné l’une de l’autre, se retrouvent en Haute-Saône pour vider la maison de leurs grands-parents décédés. Véritable plongée dans les souvenirs d’enfance, ces instants partagés seront l’occasion de mettre à nu un lourd secret qui pèse depuis trop longtemps déjà.
Le temps s'est figé dans cette maison où les deux sœurs passaient leurs vacances d'été dans un petit village au milieu de la campagne. Angélique, de deux ans l'aînée, a oublié beaucoup de détails au contraire de Catherine, qui semble rongée par la culpabilité. Et plus elle se plonge dans le passé, plus les souvenirs affluent et la submergent peu à peu. Il est temps pour elle, 15 ans plus tard, de révéler à sa sœur les événements survenus lors de l'été de ses seize ans.
Le sentiment de malaise plane dès la première page de ce roman et nous happe pour ne plus nous lâcher jusqu'à la confession finale. Au-delà de cette tension, Anne Percin nous emporte avec beaucoup de sensibilité et de justesse sur les chemins de l'adolescence des années 80. Certains trouveront un écho à leur vécu, mais globalement, les mots sont identiques pour décrire l'exil souvent douloureux dans lequel nous plonge l'adolescence. Dans la chaleur de l'été, entre exaltations et jalousies, se noue un drame dont les révélations tardives ne musèleront pas le remord qui continuera de battre sourdement, logé au creux de l'estomac...