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The Queen is dead / The Smiths

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1986 : Cary Grant et Coluche tirent leur révérence; sur les écrans on voit Tom Cruise dans un avion, un homme se transformer en mouche, et un ouragan monégasque se déchaîne sur les ondes...Aïe.

Heureusement, 1986 marque aussi la sortie du troisième album des Smiths "The Queen Is Dead".  

 

Point de nouveauté donc, mais un hommage nostalgique à un album, et plus largement un groupe, dont le leader charismatique -dandy rebelle wildien-  a notamment fait battre le cœur de nombreuses jeunes filles (et je n'ai pas fait exception vous l'aurez compris).

 

C'est à Manchester, vivier du rock indépendant britannique, des Buzzcocks à Oasis en passant par Joy Division, que se forme le quatuor The Smiths. Le groupe est constitué du chanteur Morrissey, icône glam' désenchantée à la mèche rebelle, du guitariste Johnny Marr, du bassiste Andy Rourke et du batteur Mike Joyce.

 

Dans l'Angleterre morose post-punk de l'ère thatchérienne, le groupe distille avec cynisme une pop aux textes sombres et insolents, et devient le porte parole d'une génération de jeunes prolos cockney en opposition à l'austérité ambiante. 

 

Queen is dead s'affranchit des sonorités synthétisées de l'époque (les jeunes, lookés comme Robert Smith, s'enflamment alors sur les rythmes New Wave, et installent leur  Bontempi dans le garage de papa). A l'instar des Sex Pistols, les Smiths bousculent ici les valeurs de la couronne, mais avec classe. L'écriture est sophistiquée, l'esthétique d'une grande élégance.

 

La pochette mystérieuse de l'album rompt avec la virilité basique (mais engagée) de celle de l'album Meat is murder (illustré par un casque de militaire américain du Vietnam). Ici, on voit un homme allongé dans l'obscurité, le regard fixe : Alain Delon. Extraite du film sur la guerre d'Algérie "L'Insoumis" réalisé par Alain Cavalier en 1964, l'image n'a sans soute pas été choisie au hasard par le groupe. La photographie aux contours romantiques nous plonge d'emblée dans une mélancolie intemporelle.  

Intemporel et mélancolique, tel est l'univers des Smiths avec un titre comme There Is A Light That Never Goes Out ou l'envie passionnée (et désespérée) de mourir avec l'être aimé. 

 

En 1996, un disque hommage "The Smiths is dead" offre des reprises de Placebo et Therapy. Queen is dead demeure en effet un album incontournable ayant influencé nombre de groupes actuels comme les Libertines, Bloc Party ou Franz Ferdinand...

De quoi ne pas rougir aujourd'hui en évoquant un temps que les moins de 20 ans n'ont pas connu.

 

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