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Pas pleurer / Lydie Salvayre

 

pas pleurer ok

Montse a 90 ans quand, à la faveur de la ressemblance d'un homme vu à la télé avec son frère Josep, affluent les souvenirs de l'été de ses 15 ans, en 1936, en Espagne..

 Lidia, sa fille, et la narratrice, a entrepris la lecture des Grands cimetières sous la lune  de Georges Bernanos, longtemps différée : un auteur dont les positions d'abord affichées la repousseraient tout à fait.

 

Très vite, entre le récit de sa mère portée par l'enthousiasme révolutionnaire de son frère et celui de Bernanos, « témoin déchiré » mais lucide des exactions de la Phalange et des compromis de l'Eglise sur l'île de Majorque, se précisent les enjeux  des luttes fratricides qui déchirèrent  l'Espagne.

 

Mais pour Montse, l'été 36 est aussi celui de sa propre révolution. A Lérida, ville voisine  où elle accompagne fièrement Josep, liberté et amour sont au rendez-vous. Et les affres du retour au village, puis de la « Retirada », cet exil à marche forcée, ne parviendront pas à assombrir  les souvenirs de son « été radieux ».

 

De Montse à Bernanos, de Bernanos à Montse, l'écriture de Lydie Salvayre accompagne avec une belle puissance la fougue de l'une, la gravité de l'autre et la révolte de chacun.

 

Une auteure invitée à livrer quelques unes de ses « Emeutes intimes : émotions suscitées par la lecture » vendredi 10 octobre 2014 à la médiathèque d'Uzès.  

 

Editions du Seuil, 2014