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La dame blanche / Quentin Zuttion

Point de fantôme errant dans ce récit, mais des vies qui s'achèvent, tout simplement.


Estelle est infirmière dans un EPHAD et son quotidien est rythmé par la prise en charge des résidents dont elle s’occupe. Les gestes sont répétitifs, mais chaque personne est différente et chacune porte en elle une histoire, un passé oublié ou non, de la solitude. Et puis, à travers ces vies réduites à une chambre pour certains, il y a la mort qui rôde, omniprésente, qui fait pleinement partie de la vie.
Estelle accompagne, soutient, a toujours un mot ou une attention, veille au bien-être des uns et des autres. C’est un travail dans lequel la mort prend beaucoup de place, envahit par son un vide bien au-delà des murs de la maison de retraite. Alors Estelle essaye de vivre avec, de se changer les idées comme elle peut, de garder un souvenir de chacun quitte à se perdre elle-même.


J’ai longtemps tourné autour de cette bande dessinée avant d’oser m’y plonger. Evoquer la mort pour parler de la vie n’était pas la promesse d’une lecture teintée de rires. Et pourtant je n’ai aucun regret à l’avoir lue puisque j’ai même envie de la partager avec vous. C’est un bel hommage à tous ces soignants, pas toujours bien reconnus, qui accompagnent nos aînés. Evidemment cette lecture bouleverse, car malgré tout, un jour, ces résidents pourraient être nous. Qui serons-nous alors ? Et comment ?
Ces questionnements, Quentin Zuttion les aborde de façon sensible et délicate à travers des aquarelles nuancées de bleu. C’est sublime, intime. C’est une ode à la vie toute entière, éclatante, tendre et parfois si dure. Un récit empreint d’humanité qui touche en plein cœur.


Sur le même thème et un coup de cœur également : Le plongeon de Séverine Vidal

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